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Le trésorier de Mons 2025 s'insurge de privilèges accordés aux administrateurs
600 places de spectacle étaient destinées aux institutions pour personnes fragilisées ou handicapées. Toutes n'ont pas trouvé preneur
« On trouve douteux de prendre une partie des places réservées aux institutions pour personnes précarisées ou handicapées pour les offrir aux administrateurs de la fondation » insiste Opaline Meunier, qui interpellera le Collège communal.« Il avait déjà fallu prendre des dispositions pour s'assurer que ces places ne soient pas distribuées avant les élections sans aucun cotrôle et voilà qu'aujourd'hui, l'on apprend cela. ». Pour la conseillère la démarche manque d'éthique et de moral. « Tous les administrateurs sont en mesure de payer une place. S'il y en a trop, il fallait étendre la distribution au Resto du Coeur ou que sais-je. Personnes n'est obligé d'aller se servir dans le plats. C'est déplacé. »

Aucune candidature pour protéger les lanceurs d'alerte
La disposition est legale. Mais aucun agent communal ne s'est porté volontaire.
« Fin 2023, j'avais interpellé le conseil communal à ce propos parce que nous n'avions rien vu passer en séance, et il m'avait été répondu que c'était la directrice générale qui assumait ce rôle, de manière temporaire", explique Opaline Meunier, conseillère communale au sein de Mons en Mieux. « Nous avions bien entendu qu'il s'agissait d'une situation temporaire, et pour cause : elle est indélicate, la directrice générale étant la cheffe du personnel. »
« Il nous est revenu qu'aucune candidature n'avait été réceptionnée. Ce qui signifie que sur près de 2000 équivalents temps plein au sein de l'administration, personne n'est suffisamment à l'aise pour protéger un collègue qui dénoncerait des irrégularités ou magouilles ! »
« Pouvoir compter sur un intermédiaire de confiance qui protégera un travailleur qui dénonce quelque chose est primordial au sein des services publics et on regrette que personne ne se soit manifesté pour assumer cette responsabilité. On entend questionner la ville afin de savoir si la procédure va être relancée, quelle communication et quelle pédagogie ont été proposées autour de la fonction en interne », poursuit Opaline Meunier.
Sur le même sujet : Mons reste en quête d'un "référent intégrité" relais entre l'autorité et les lanceurs d'alerte. Aucun candidat trouvé parmi 2 000 agents. La procédure ne sera pas renouvelée.

Deux conseils communaux programmés le même jour
Avant d'installer le nouveau conseil communal, le 2 décembre, il faudra d'abord acter la démission d'Argyro Gyparakis et de Natacha Vandenberghe de leur poste actuel lors d'un autre conseil communal. Ce qui représente une dépense estimée à près de 20.000€, selon Mons en Mieux.
Pour Opaline Meunier, conseillère communale de l'opposition on aurait pu acter la démission des deux dames lors du dernier conseil communal qui s'est tenu le mercredi 13 novembre. « Les noms d'Argyro Gyparakis et de Natacha Vandenberghe pour occuper de nouvelles fonctions étaient déjà connus avant le conseil communal du 13 novembre, elles auraient donc pu démissionner ce jour-là », argumente Opaline Meunier. « La preuve, le nouveau collège communal a été présenté à la presse le 8 novembre ! ». Pour Mons en Mieux, si les deux démissions avaient été actées le 13 novembre, les deux élues PS auraient perdu leur salaire jusqu'à la prise de leurs nouvelles fonctions le le 2 décembre...
« chaque conseil communal représente un coût de près de 10.000 euros, en tenant compte du jeton de présence perçu par chaque conseiller, de la location de la salle, et du coût des employés mobilisés à cette occasion. Avec ces deux conseils, nous en serons à 20.000 euros ! », peste Opaline Meunier.
« Nous sommes particulièrement choqués, d'autant que la Ville de Mons est sous tu-telle. Il ne faut pas s'étonner que Belfius ne veuille plus lui prêter de l'argent! »

Deux conseils en deux deux heures ... Et de l'argent public dilapidé
En huis clos, il s'agira notamment d'acter la démission de deux agents communaux qui intègrent le collège communal.
« Honnêtement nous sommes choqués. Alors qu'elles s'apprêtent seulement à prendre leurs fonctions, cette double convocation témoigne de tout l'intérêt porté à l'argent des Montois", peste Opaline Meunier conseillère communale Mons en Mieux. « Le dernier conseil communal date du 13 novembre dernier ! Pourquoi ne pas les avoir fait démissionner ce jour-là ? ! »



